Le tumulus de Mané er Hroëk fait partie avec le Mont Saint-Michel à Carnac et la butte de Tumiac à Arzon, des trois tumuli dit "carnacéens", de dimensions colossales, d’une grande ancienneté et autour desquels les architectures néolithiques se sont agencées. De forme ovalaire, d'environs 60 m par 100 m., il renferme une chambre funéraire dont l'accès a été aménagé par un escalier au cours du XIXes, suite aux fouilles du monument. Deux grandes stèles en orthogneiss sont associées au tumulus, elles se situent dans la clôture de la maison de droite le long du chemin d’accès au tumulus.
En 1863, René Galles obtient des subventions du préfet du Morbihan pour fouiller le tumulus du Mané er Hroëk. Le mobilier prestigieux qu'il met au jour est conservé au musée archéologique de Vannes et fut présenté au monde entier lors de l'exposition universelle de 1867. Une stèle gravée de haches emmanchées, "d'écusson" et autres symboles est également découverte, elle obstruait l’accès à la chambre. Afin de la protéger des déprédations de toutes sortes, cette stèle a été déposée dans le bâtiment d'accueil du site de la Table des marchands.
Au moment de ses fouilles, René Galles, remarque que du sommet du tumulus, l'on peut apercevoir d'autres monuments, comme le Mané Lud, qu'il fouille juste après, le Mont Saint Michel de Carnac, Petit Mont et Tumiac à Arzon, mais aussi les tumuli de l’Ile Longue et de Gavrinis. Aujourd'hui, l'urbanisation du territoire ne permet plus de faire aussi directement le lien entre tous ces sites.